Revenir à l'accueil| Les actions techniques | Hydroélectricité | Truyère et Lot amont, chaîne d'intérêt national
Au sortir de la Première Guerre mondiale, le développement de la houille blanche a généré l’équipement en barrages de la vallée du Lot et de l’un de ses affluents d’amont, la Truyère. Les réserves d’eau des retenues ainsi créées constituent un potentiel d’énergie très important, immédiatement disponible en cas de besoin. Ces ouvrages présentent une grande diversité puisqu’ils sont construits en fonction des caractéristiques des sites où ils sont édifiés, ainsi que des moyens techniques de leur époque.
La conception de cet ouvrage, situé à 25km de Saint-Flour, est un exemple d’adaptation au site, dû à l’ingénieur André Coyne. Le choix d’un barrage du type "à voûtes multiples appuyées sur contreforts" a été motivé par la largeur de la vallée (la longueur en crête du barrage est de 350m).
Ce type de barrage nécessite moins de béton que les barrages-poids et n’exige pas de vallée étroite comme les barrages-voûtes. Il est néanmoins nécessaire que le rocher soit de bonne qualité sur les rives et sous les contreforts. Une particularité de cet aménagement est d’intégrer l’usine entre les deux contreforts centraux supportant les évacuateurs de crues.
La structure de ce barrage, situé sur le Lot, 15 km en amont d’Espalion, a été choisie en raison de la moindre résistance des berges. La section triangulaire de cet ouvrage présente l’avantage de peu solliciter les fondations.
Haut de 50 m, il est épais de 40 m à la base. La particularité de cet aménagement est de comprendre deux évacuateurs de crues séparés du barrage principal. Un de ces ouvrages complémentaires, situé environ 800 m en amont du barrage principal, est implanté dans une boucle du Lot. Il est composé de deux vannes de 25 m de large et 9 m de haut. Le second est formé d’une vanne suivie d’une galerie d’évacuation.
La vallée étroite et les rives géologiquement saines ont permis l’installation de ce type d’ouvrage qui est constitué d’une coque en béton à double courbure reportant sur les rives la poussée hydraulique.
L’aménagement de Montézic (1), station de transfert d’énergie par pompage, comprend deux réservoirs.
La retenue inférieure est créée par le barrage existant de Couesque.
La retenue supérieure est située au voisinage du village de Montézic, sur le ruisseau de la Plane. Elle a nécessité la construction de deux barrages principaux : les digues de Monnès (820 m de long et 57 m de haut [2]) et de l’Étang (680 m de long et 30 m de haut). Ces ouvrages sont des digues constituées d’une proportion de 60 % de granit altéré (proche de la terre), et de 40 % d’enrochements. L’étanchéité est assurée par une couche de béton imperméabilisé qui recouvre la digue côté retenue.
Ce type de barrage a été choisi en raison de la grande dimension des ouvrages et de la présence sur place d’une carrière contenant les matériaux nécessaires à leur réalisation. La centrale souterraine (A) est reliée aux deux réservoirs par des galeries (B). Cette usine puissante et fiable peut mettre 900 MW à disposition sur le réseau en 2 minutes,soit l’équivalent d’une tranche nucléaire.