Revenir à l'accueil| Les actions techniques | Hydroélectricité | Le Lot, source d'énergie
L’énergie hydraulique permet depuis longtemps, plus que le vent, de soulager la peine des hommes dans le quotidien de leurs travaux. Les eaux du Lot font se mouvoir des moulins très variés dans leur taille, leur équipement, leur finalité. Souvent cohabitent sous le toit des plus grandes unités des dispositifs à moudre, à battre (foulon), à scier (la pierre,le bois). Certains sont minuscules comme celui du Tournel (Lozère), d’autres considérables, comme ceux d’Aiguillon.
Le moulin de Lustrac constitue un parfait exemple du moulin-forteresse et de la digue-barrage depuis le XIIIe siècle. Les bateaux devaient passer entre le moulin ancré en pleine eau et le château du seigneur péager, qui domine le site. Au XVIIe siècle, la première canalisation du Lot entraînera la construction d’une écluse entre moulin et château.
Ci-dessus, restitution du moulin de Lustrac dans son état de la fin du XIXe siècle. On notera que le niveau aval de l'eau était à l'époque plus bas.
Le moulin de Lustrac constitue un parfait exemple du moulin-forteresse et de la digue-barrage depuis le XIIIe siècle. Les bateaux devaient passer entre le moulin ancré en pleine eau et le château du seigneur péager, qui domine le site. Au XVIIe siècle, la première canalisation du Lot entraînera la construction d'une écluse entre moulin et château.
Plan et coupe de 1786 de l’un des moulins d’Aiguillon :
Ce beau bâtiment fut construit solidement à chaux et à sable, pour résister aux caprices du Lot. La coupe montre le soin particulier accordé aux fondations, aux ouvrages d'amenée d'eau, à la digue.
À quelques km de la source du Lot, le moulin de Tournel (ci-dessous) et ses 20 m2 de superficie captent la force toute jeune de la rivière. Quelques dizaines de mètres plus haut, une digue de blocs de schiste (1), très simple, forme un réservoir (2). L’eau est conduite au moulin par un canal, ou bief (3). Ce type d’édifice minuscule (4) a le plus souvent fonctionné jusqu’en 1914, voire 1945.
Profils des digues. Les constructeurs ont sans trêve cherché à stabiliser, renforcer le corps de l’ouvrage, jusqu’à en faire un mur de pierres de belle taille immergé dans l’eau.
Ce type de dispositif l’emporte dans les moulins établis sur le Lot.
Venue de l’amont par le canal d’amenée (1), l’eau pénètre dans la chambre (2), frappe avec force les augets de bois fixés sur la roue horizontale (3).
La rotation est transmise par l’axe vertical (4) aux meules (5).
Un treuil (6), sommaire et ingénieux, permet de lancer le mouvement
Sous la forteresse féodale qui le domine, la centrale EDF de Luzech affirme sa puissance, née de la rivière qui la nourrit. En 1951, époque de sa construction, l’avenir de l’énergie française se bâtit largement sur l’hydroélectricité.
Le profil du Lot et ses berges souvent escarpées sont une providence pour la construction et l’aménagement de grands réservoirs. Reprenant le principe de la dérivation souterraine, la centrale capte l’eau à travers la colline, sans entraver le Lot.